On achève bien les chevals

La formation des pluriels en –aux est très ancienne. Elle semble remonter au 7e siècle, traversant différents stades sur le plan de la graphie et de la prononciation : chevals, chevaus, chevax, chevaux.

Pour comprendre comment on a pu passer de –als, pluriel de chevals, où la voyelle /a/ et les deux consonnes /l/ et /s/ étaient prononcées, à la succession –aux de chevaux qu’aujourd’hui nous prononçons /o/, il faut savoir qu’à l’époque de la formation de la langue française, l’articulation du /l/ était teintée, devant une voyelle, d’un écho vocalique proche du /ou/. Comme le pluriel se formait en ajoutant toujours un /s/ prononcé à la fin du mot au singulier, on prononçait donc le mot cheval chevaouss au pluriel.

De la même façon, on peut expliquer ce qui apparaît aujourd’hui comme une irrégularité dans la conjugaison du verbe valoir où le /l/ a pris le timbre de /ou/ devant une consonne finale de syllabe : il vaout devenu il vaut, tandis qu’il est resté /l/ dans valez, où il n’était pas en finale de syllabe. La réduction de la succession /aou/ à une voyelle unique /au/ prononcée /o/ semble acquise à Paris au 16e siècle.

 

Devoir

Vrai ou faux. L’adjectif public est bien accordé dans la phrase suivante.

Le ministère a rendu publique son Plan d’action en matière d’immigration, de francisation et d’intégration.

Réponse

Faux. L’adjectif public s’accorde en genre et en nombre avec le complément d’objet direct dont il est l’attribut.

Le ministère a rendu public son Plan d’action en matière d’immigration, de francisation et d’intégration. Public est l’adjectif. Plan d’action est le complément d’objet direct.

Le ministère de l’Éducation rend publiques les modalités des nouveaux programmes « Aide aux devoirs » et « Écoles en forme et en santé ».

Publiques est l’adjectif. Modalités est le complément d’objet direct.

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